Lartiste Bamba Ami Sarah, qui Ă©tait invitĂ©e pour une prestation, a nĂ©gativement marquĂ© son passage. À la fin de sa prestation, ses deux danseurs se sont embrassĂ©s devant les enfants. Sur la toile, les internautes ont manifestĂ© leur
La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 7 lettres et commence par la lettre D CodyCross Solution ✅ pour ARTISTE QUI A FAIT SCANDALE AVEC SON URINOIRE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "ARTISTE QUI A FAIT SCANDALE AVEC SON URINOIRE" CodyCross Transports Groupe 110 Grille 2 5 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Transports Solution 110 Groupe 2 Similaires

Cest alors que les « Ɠuvres », ainsi produites, ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es avec le plus grand cynisme par des marchands tels Leo Castelli qui ont commencĂ© Ă  fabriquer des artistes en rĂ©seau, substituant progressivement, par un tour de passe-passe sĂ©mantique, la seule valeur marchande de l'objet Ă  la valeur esthĂ©tique de l'Ɠuvre. Ce tour de bonneteau Ă  eu des consĂ©quences trĂšs

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Il y a bien une photo qui circule dans L’aveugle », en anglais The blind man », le fanzine satirique de Marcel Duchamp et sa bande, mais j’ai dĂ©cidĂ© d’aller le voir en vrai. Je parle de l’urinoir, la pissotiĂšre, la fontaine » qui fait scandale et qui est exposĂ©e Ă  la galerie Alfred Stieglitz au 291 Fifth avenue. Stieglitz c’est celui qui a fait connaĂźtre Picasso, Matisse et CĂ©zanne Ă  New York. Il s’est rĂ©cemment lancĂ© dans la photo, mais c’est chez lui que Duchamp et ses amis ont dĂ©cidĂ© de faire trĂŽner cette Ɠuvre jugĂ©e immorale et vulgaire »  Cet urinoir Ă  l’envers c’est un peu l’exemplaire unique de ce qui pourrait constituer le salon des refusĂ©s » de la premiĂšre exposition de la SociĂ©tĂ© des artistes indĂ©pendants de New York. Avec Roxana Azimi, journaliste et critique d’art, auteure du Guide de l’art contemporain chez Hazan. Ce que l’on peut dire un siĂšcle plus tard c’est que le canular de Duchamp continue de faire des victimes qui s’ignorent

Celafait dĂ©jĂ  plus d’un siĂšcle que Marcel Duchamp a bousculĂ© les codes et les usages de l’art avec son urinoir, et les gĂ©nĂ©rations successives d’artistes « contemporains » continuent de recycler le coup d’éclat, avec la
En dĂ©truisant "La Petite Fille au ballon rouge" en octobre 2018, l’une de ses Ɠuvres les plus connues, Banksy a rĂ©alisĂ© l’un des actes les plus marquants de l’histoire de l’art. Mais ce n’est pas la seule Ɠuvre qui a suscitĂ© le scandale de l’opinion publique. PubliĂ© 27 juin 2021 Ă  19h36 Temps de lecture 3 min Si on ne parle plus que de cet artiste depuis, ce n’est pourtant pas le seul Ă  avoir jouĂ© de la provocation dans l’histoire de l’art. Retour sur quelques-unes d'entre elles qui ont jouĂ© de la provoc'. 1. Le Jugement dernier de Michel-Ange Cette fresque de1541, bien connue du peintre Michel-Ange va susciter l'ire des autoritĂ©s religieuses Ă  l’époque. En cause, la profusion de figures nues, qui est vue comme une offensive dans un pareil lieu saint. Alors que pour les uns, il s’agira d’un chef d’Ɠuvre absolu, pour d’autres, ce n’est qu’un scandaleux outrage. L’Ɠuvre suscitera des rĂ©actions radicales allant jusqu’au dĂ©sir de destruction. En 1564, aprĂšs la mort de l’auteur, les figures furent recouvertes de vĂȘtements sur ordre du Concile. 2. Le dĂ©jeuner sur l’herbe d’Edouard Manet Avec ce dĂ©jeuner vraiment pas comme les autres, Manet provoqua le scandale Ă  l’époque et pour la premiĂšre fois, en 1863, une rupture avec le classicisme. À l’époque ce tableau est considĂ©rĂ© comme une vulgaritĂ© sans nom. D’une part, il est pointĂ© du doigt par son dĂ©cor jugĂ© plat, sans volume et aux perspectives erronĂ©es. Aussi, si le nu fĂ©minin Ă©tait admis dans la peinture, il l’était sous certaines conditions, dont ici, aucune n’est La Fontaine, le premier ready-made de Marcel DuchampEn 1917, Marcel Duchamp expose un urinoir inversĂ© qu’il intitule Fontaine », une Ɠuvre qui marquera la naissance de l’art contemporain. Et pour cause, c’était la premiĂšre fois qu’un objet de la vie quotidienne Ă©tait prĂ©sentĂ© comme une Ɠuvre d’art. Lors d’une exposition Ă  New York en 1917, il prĂ©sente son simple urinoir qu'il appelle "The Fountain" et signe du pseudonyme R. Mutt. L'oeuvre fera scandale et sera refusĂ©e. Ce sera le premier Ready Made de Marcel Duchamp. 4. Merda d’artista de Piero Manzoni InfluencĂ© par les ready-made de Marcel Duchamp, Piero Manzoni rĂ©alise en 1961 ce qu’il intitulera merde d’artiste », autrement dit 90 boĂźtes de conserve en mĂ©tal, censĂ©es contenir les excrĂ©ments de l’artiste, Ă©tiquetĂ©es, numĂ©rotĂ©es et signĂ©es. Si on ne saura jamais ce que contenaient rĂ©ellement ces boĂźtes, la spĂ©culation financiĂšre, elle, allait bon train puisqu’une seule boĂźte se vendait au prix de euros. De l’or en boĂźte ! 5. Le carrĂ© blanc sur fond blanc de Malevitch Comme son nom l’indique, cette Ɠuvre d’art de 1918 prĂ©sentait un carrĂ© blanc sur un fond blanc. Appartenant au mouvement du suprĂ©matisme, cette Ɠuvre est aujourd’hui considĂ©rĂ©e comme le premier monochrome de la peinture contemporaine. Mais Ă  l’époque, aucun Ă©lĂ©ment concret ne permet aux spectateurs de comprendre cette Ɠuvre qui semble bien trop mystĂ©rieuse. 6. L’origine du monde de Gustave Courbet Ce tableau a tellement fait scandale qu’il a fallu attendre 25 ans aprĂšs sa rĂ©alisation avant de le voir exposĂ© en public. Un sexe fĂ©minin en gros plan serrĂ©, c’est sĂ»r qu’à l’époque, il fallait oser. Alors qu’il Ă©tait dissimulĂ© pendant des annĂ©es, le plus secret des tableaux du XIXe siĂšcle sera finalement dĂ©voilĂ© et exposĂ© au musĂ©e d'Orsay le 25 juin 1995. A lire aussi Dans l’atelier d’Antoni RSM, Ă  Reims De la toile au street art, M. Oizif ne se repose jamais Florence Kutten, une artiste peintre et sculptrice rĂ©moise Lire aussi Attention Ă  certains objets qu’on laisse dans sa voiture en cas de canicule Un petit air de plage chez nos voisins belges ! À Reims Le Gabari Fest » sacre les arts graphiques A lire aussi Attention Ă  certains objets qu’on laisse dans sa voiture en cas de canicule Un petit air de plage chez nos voisins belges ! À Reims Le Gabari Fest » sacre les arts graphiques Dossier Archi-fictonle projet fou de Jean-Philippe Thomas Dossier Archi-fictonle projet fou de Philippe ZulaĂŻca V’room galerie livraison Ă  domicile de nourriture spirituelle Voir plus d'articles
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Artistequi a fait scandale avec son urinoire Solution Cette page vous aidera Ă  trouver toutes les solution de CodyCross Ă  tous les niveaux. À travers les astuces et les solutions que vous trouverez sur ce site, vous pourrez transmettre chaque indice de mots croisĂ©s. Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse Ă  cette Ă©tape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de CodyCross Artiste qui a fait scandale avec son urinoir. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă  trouver Ă  partir de leurs dĂ©finitions. Le jeu contient plusieurs niveaux difficiles qui nĂ©cessitent une bonne connaissance gĂ©nĂ©rale des thĂšmes politique, littĂ©rature, mathĂ©matiques, sciences, histoire et diverses autres catĂ©gories de culture gĂ©nĂ©rale. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă  ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. Le jeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans l’ordre d’apparition des puzzles. Vous pouvez Ă©galement consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Codycross DUCHAMP Vous pouvez maintenant revenir au niveau en question et retrouver la suite des puzzles Solution Codycross Transports Groupe 110 Grille 2. Si vous avez une remarque alors n’hĂ©sitez pas Ă  laisser un commentaire. Si vous souhaiter retrouver le groupe de grilles que vous ĂȘtes entrain de rĂ©soudre alors vous pouvez cliquer sur le sujet mentionnĂ© plus haut pour retrouver la liste complĂšte des dĂ©finitions Ă  trouver. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar
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Dired'un artiste qu'il reprĂ©sente l'avant-garde, c Luc Ferry prĂ©fĂšre soulever la question du sens de l'art dans une sociĂ©tĂ© qui en a fini avec le sacrĂ©, et oĂč la banalitĂ© a triomphĂ© de toute

L'homme qui s'est attaquĂ© dimanche Ă  un tableau de l’AmĂ©ricain Mark Rothko Ă  la Tate Modern de Londres a Ă©tĂ© interpellĂ© par la police, lundi. Il se prĂ©sente comme un fondateur du mouvement "jauniste". Vladimir Umanets, un artiste russe de 26 ans soupçonnĂ© d'avoir vandalisĂ© Ă  la peinture noire une toile de l'AmĂ©ricain Mark Rothko, dimanche, Ă  la Tate Modern de Londres, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© lundi par la police britannique, a-t-on appris de source jeune homme avait lui-mĂȘme revendiquĂ© quelques heures plus tĂŽt auprĂšs de mĂ©dias britanniques la paternitĂ© du graffiti inscrit dans un coin de l'oeuvre de Rothko, qui proclamait "Vladimir Umanets, une oeuvre potentielle de Yellowisme"."Mon intention n'Ă©tait pas de dĂ©truire l'oeuvre"Le "Yellowisme" qui pourrait se traduire par "Jaunisme", dont il se prĂ©sente comme l'un des fondateurs, n'est "ni de l'art, ni de l'anti-art", explique-t-il sur le site du mouvement. "C'est un Ă©lĂ©ment de la culture visuelle contemporaine, ce n'est pas un mouvement artistique"."Certains penseront que je suis fou ou que je suis un vandale, mais mon intention n'Ă©tait pas de dĂ©truire l'oeuvre et d'en faire baisser la valeur, ou de faire une folie", a-t-il expliquĂ©, selon le quotidien Daily Telegraph. "Je ne suis pas un vandale, je suis un Yellowiste. Je crois en ce que je fais et je voudrais que les gens commencent Ă  en parler, c'Ă©tait comme une tribune".Selon lui, son acte pourrait accroĂźtre Ă  terme la valeur de l'oeuvre de Rothko. "Je pense que si quelqu'un restaure l'oeuvre et enlĂšve ma signature, la valeur de l'oeuvre va baisser mais aprĂšs quelques annĂ©es la valeur remontera grĂące ce que j'ai fait", a-t-il dĂ©clarĂ© selon le avec l'artiste français Marcel DuchampIl s'est comparĂ© Ă  l'artiste français Marcel Duchamp, qui avait fait scandale en signant un urinoir avant de l'exposer en 1917, selon le 1958, les architectes de la toute nouvelle tour Seagram avaient commandĂ© les tableaux de Rothko pouvant mesurer jusqu'Ă  2,66 m sur 4,57 m pour dĂ©corer les murs du luxueux restaurant Four Seasons au rez-de-chaussĂ©e de ce gratte-ciel situĂ© au coeur de Rothko, pour une raison qui reste toujours mystĂ©rieuse, avait finalement dĂ©cidĂ© d'annuler cette commande. Il avait restituĂ© les sommes perçues et avait fait don, notamment Ă  la Tate, des toiles dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es.AFP

IntroductionEn l917 Marcel Duchamp arrive avec Fontaine sans savoir que cette Ɠuvre va rĂ©volutionnĂ© la conception de l'art. Comment se fait-il qu'un objet pourtant si courant puisse crĂ©er un nouveau courant artistique ? II. Histoire de l'artiste La Fontaine (qui porte Ă©galement le nom de L'Urinoir) est une oeuvre de Marcel Duchamp. C'Ă©tait un artiste
Cet article date de plus de trois ans. Marcel Duchamp est un rĂ©volutionnaire. En dix ans Ă  peine, de 1913 Ă  1923, le peintre, plasticien et homme de lettres a rĂ©inventĂ© la dĂ©finition de l'art avec ses ready-made, en français les "dĂ©jĂ  prĂȘt". Pour les 50 ans de sa disparition, le Conservatoire des Arts et MĂ©tiers lui consacre une exposition dans son musĂ©e jusqu'au 24 fĂ©vrier Ă  Paris. Article rĂ©digĂ© par France TĂ©lĂ©visions RĂ©daction Culture PubliĂ© le 29/01/2019 1239 Mis Ă  jour le 29/01/2019 1248 Temps de lecture 2 min. Il y a un siĂšcle, Marcel Duchamp se posait une question profonde et qui allait changer l'histoire de l'art qu'est-ce qui dĂ©finit une oeuvre ? L'objet en lui-mĂȘme ? Celui qui la créée ? En 1913, Ă  26 ans, son premier ready-made qui ne s'appelle pas encore ainsi est une roue de bicyclette sur un tabouret. La roue est mobile... Voir cette roue tourner Ă©tait trĂšs apaisant, trĂšs rĂ©confortant, c'Ă©tait une ouverture sur autre chose que la vie quotidienne. J'aimais l'idĂ©e d'avoir une roue de bicyclette dans mon atelier. J'aimais la regarder comme j'aime regarder le mouvement d'un feu de Duchamp En 1914, Marcel Duchamp achĂšte un porte-bouteilles dans un grand magasin parisien. L'objet n'est ni beau, ni laid il provoque chez l'artiste une sorte d'"indiffĂ©rence visuelle". VoilĂ  le coeur de la dĂ©marche de Marcel Duchamp. L'idĂ©e est simple mais rĂ©volutionnaire Duchamp choisit un objet existant pour en faire une oeuvre d'art. Comme il l'explique en 1967 dans une interview Ă  la tĂ©lĂ©vision, une oeuvre d'art, c'est avant tout un choix. L'artiste choisit ses couleurs, ses pinceaux, sa toile, sa composition. Pour les ready-made, c'est la mĂȘme chose, sauf qu'au lieu de créér l'oeuvre, elle est dĂ©jĂ  toute prĂȘte. En 1917, Marcel Duchamp fait partie de la SociĂ©tĂ© des Artistes indĂ©pendants de New York. Une sociĂ©tĂ© qui organise cette annĂ©e-lĂ  son premier salon. Chaque membre peut exposer ce qu'il veut Ă  condition de s'acquitter des frais d'inscription qui s'Ă©lĂšvent Ă  6 dollars. Marcel Duchamp veut exposer - sous le pseudonyme de Richard Mutt - un urinoir achetĂ© dans un magasin new-yorkais. Pour tester la prĂ©tendue "ouverture d'esprit" de ses condisciples. L'oeuvre sucite moquerie et polĂ©mique avant d'ĂȘtre finalement retirĂ©e du Salon. Alors qu'en 1912, Marcel Duchamp avait subi le scandale autour son tableau "Nu descendant l'escalier", cette fois l'artiste va orchestrer lui-mĂȘme la polĂ©mique grĂące Ă  un article dans la revue qu'il a co-fondĂ©e, "The blind man". L'urinoir, sous le titre de "Fontaine" entre dans l'histoire de l'art. Dans les annĂ©es 60, les artistes du pop art vont redĂ©couvrir les oeuvres de Marcel Duchamp, et s'inspirer de ses reflexions sur la dĂ©finition de l'art. A quelques nuances prĂšs lĂ  oĂč Marcel Duchamp refusait la dĂ©finition du laid ou du beau, en se focalisant sur la seule notion du choix de l'artiste pour dĂ©finir ce qu'est une oeuvre, ses hĂ©ritiers comme Andy Warhol vont utiliser des objets de consommation courante pour les transformer en objets d'art en puisant dans leur histoire personnelle, dans la culture populaire, les icĂŽnes commerciales. Lorsqu'Andy Warhol choisit une boite de soupe, c'est en souvenir de son enfance et de sa mĂšre qui entassait les conserves dans les placards de sa cuisine.
Onn'a pas besoin de comprendre l'art pour l'apprĂ©cier mais malgrĂ© tout on cherche toujours Ă  comprendre non pas ce qu'elle reprĂ©sente mais l'harmonie des couleurs et des formes, leur symbolisme, l'intention de l'auteur.Duchamp avec son urinoir a fait scandale avec son Ɠuvre mais par la mĂȘme occasion, provoquĂ© la comprĂ©hension et les sentiments des
5 choses que vous pouvez apprendre sur votre santĂ© en allant aux toilettes SANTÉ - Ne jetez pas des informations prĂ©cieuses pour votre santĂ© dans les toilettes avant de connaĂźtre les 5 choses que peut rĂ©vĂ©ler l'urine sur votre santĂ©. Par Leslie Spry, FACP AccĂšs aux toilettes pour tous passons Ă  l'action SANTÉ - En 2014, 2,5 milliards de personnes n'ont toujours pas accĂšs Ă  des toilettes dĂ©centes. 1 milliard de personnes dĂ©fĂšquent encore en plein air, dans les champs, dans les buissons, dans les cours d'eau... Alors que la JournĂ©e Mondiale des Toilettes se tient ce 19 novembre, face Ă  ce scandale, passons Ă  l'action! Par Kristel MalĂšgue Faire pipi sur un dieu, tu n'oseras INTERNATIONAL - Vous n'ĂȘtes pas sans l'ignorer chaque jour est une "JournĂ©e mondiale" de quelque chose. Ainsi, chaque 19 novembre, on cĂ©lĂšbre la JournĂ©e mondiale de... des... Vous ne savez pas, Ă©videmment. RĂ©ponse ... Par Éric Azan 19 rĂšgles d'or quand on utilise les toilettes au bureau VIE DE BUREAU - On pourrait se dire que les choses sont diffĂ©rentes dans un immeuble conçu par Pei, entourĂ© de gens brillants en costumes trois piĂšces. Mais non. Les toilettes au bureau, et notamment celles des traders, ressemblent trop souvent aux d'un PMU un soir de match. Par GSElevator Paris-La Haye-Paris petites mĂ©ditations Ă©colo ENVIRONNEMENT - Paris pourrait-il s'inspirer de La Haye ou d'Amsterdam? Les comparaisons faciles sont problĂ©matiques et laissent souvent de cĂŽtĂ© des facteurs cruciaux. Faire plus de place aux pistes cyclables est certainement difficile dans un espace trop densifiĂ© comme Paris. Par Pierre Guerlain La journĂ©e mondiale des toilettes est un sujet sĂ©rieux SANTÉ - La journĂ©e mondiale des toilettes vient d'ĂȘtre dĂ©crĂ©tĂ©e par les Nations-Unies. Elle se dĂ©roulera le 19 novembre 2013. Le sujet pourrait prĂȘter Ă  rire, pourtant il est bel et bien sĂ©rieux. PrĂšs de 2,5 milliards de personnes Ă  travers le monde n'ont pas accĂšs Ă  des installations sanitaires correctes. Par Romain Blachier Ce qui se passe vraiment dans les toilettes des femmes VIE PROFESSIONNELLE - Mes toilettes pour femmes rassemblent une fan de mode, une baroudeuse qui connait tous les bons restaurants pas chers de Paris, Berkeley et Hong Kong, une conseillĂšre conjugale, des survivantes du cancer et une bande de super mamans. Par Emily Peck Manque de toilettes le scandale continue! DÉVELOPPEMENT - 2,5 milliards de personnes n'ont toujours pas accĂšs Ă  des toilettes. 2 millions d'enfants meurent chaque annĂ©e de la diarrhĂ©e, en grande partie du fait d'un manque d'hygiĂšne et d'assainissement. C'est la 2Ăšme cause de mortalitĂ© chez les enfants de moins de 5 ans. Par Kristel MalĂšgue 32Quel personnage, qui n'Ă©tait pas prĂ©sent lors de son sacre, NapolĂ©on a-t-il fait rajouter sur le tableau exposĂ© aujourd'hui au Louvre ? Son pĂšre Sa mĂšre VedettePerquisition chez Trump des informations top secrĂštes» sur le prĂ©sident français» dĂ©couvertes Rodrigue Kwame aoĂ»t 13, 2022 La justice amĂ©ricaine mĂšne une perquisition sans prĂ©cĂ©dent chez l’ancien prĂ©sident. Elle semble avoir pour objectif 
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 Insolitehistoire de l’art (2/5). Interroger l’histoire de l’art permet de comprendre l’époque qui la regarde et le rapport que la sociĂ©tĂ© entretient Ă  l’art et aux artistes. Ici-bas, on essaie de le faire en riant. Aujourd'hui, La Merde d'Artiste, de Piero Manzoni. Ou comment l’art, que l’on considĂšre comme une rĂ©fĂ©rence absolue, peut-il se moquer de nous ? Des policiers nus en position lascive, des nĂ©ons semblables Ă  des jets d’urines, des chiens en plĂątre en plein rapport sexuel, des urinoirs retournĂ©s fixĂ©s au plafond
 Une chose est sĂ»re l’exposition d’Aline Bouvy surprend, bouscule mĂȘme parfois. A travers ces Ɠuvres, l’artiste bruxelloise met un coup de pied dans la fourmiliĂšre de normes, s’en approprie les codes pour les transgresser. Dans la grande salle d’exposition, des figures d’hommes composent la piĂšce, leur kĂ©pi de policier est leur seul apparat ils sont entiĂšrement nus. Ces corps reprĂ©sentant Ă  la fois l’autoritĂ© d’état et l’autoritĂ© patriarcale se dĂ©voilent par une Ă©rotisation dĂ©complexĂ©e. Le choix du nom de l’exposition "cruising" n’est pas un hasard, puisqu’en anglais il signifie Ă  la fois "patrouille policiĂšre" et dans les milieux homosexuels "drague". Par sa joyeuse dĂ©sinvolture vis-Ă -vis des tabous, Aline Bouvy souhaite se dĂ©tourner des modĂšles dominants du patriarcat et de l’hĂ©tĂ©ronormativitĂ©. Entre les jambes des visiteurs, circulent au sol des voitures miniatures dotĂ©es d’intelligence artificielle, programmĂ©es pour reproduire les trajectoires caractĂ©ristiques des patrouilles de police. A l’extĂ©rieur, la plasticienne investit Ă©galement l’espace. Son Ɠuvre Enclosure rĂ©alisĂ©e en 2021, est une haute structure en inox dessinant un profil fĂ©minin et s’apparentant Ă  la fois Ă  un masque de fer. Aline Bouvy s’inspire de la " bride de mĂ©gĂšre ", un dispositif employĂ© au 16e siĂšcle pour humilier publiquement les femmes qui parlent trop. Dans l’espace intĂ©rieur d’Enclosure, symbole de la domination patriarcale, Aline Bouvy a semĂ© de la belladone, plante associĂ©e au sabbat des sorciĂšres. Une exposition puissante et subversive Ă  venir admirer ou questionner jusqu’au 18 septembre. Jusqu’à fin aoĂ»t, des visites guidĂ©es sont organisĂ©es tous les jeudis. Isabelle ArthuisInformations pratiques MusĂ©e des Arts Contemporains Site du Grand-Hornu Rue Sainte-Louise, 82 – 7301 Hornu PARTAGERArticles recommandĂ©s pour vous
LesƓuvres prĂ©sentent par exemple un pĂ©nis hyperrĂ©aliste, ou une variation sur le thĂšme de l'urinoir, urine de l'artiste comprise. Dash Snow donne dans la provocation anti-flics avec la
Ainsi qu'en tĂ©moigne le film palme d'or de Cannes, l'expression art contemporain» suscite gĂ©nĂ©ralement des rĂ©flexions nĂ©gatives on vous parle de Piss Christ, un crucifix immergĂ© dans l'urine et le sang Andres Serrano, 1987, de Cloaca, la machine Ă  caca Wil Delvoye, 2000, du doigt d'honneur en marbre de 11 mĂštres de haut intitulĂ© Maurizio Cattelan, 2010 ou encore des photos pornos» de Jeff Koons et sa femme la Cicciolina 2008. L'Ă©numĂ©ration s'accompagne parfois d'une rĂ©flexion ironique sur cette manie des artistes Ă  vouloir concurrencer Duchamp, mais en vain lorsque, en 1917, Marcel Duchamp achĂšte un urinoir pour en faire un oeuvre d'art, qu'il signe au pinceau du nom de R. Mutt» et qu'il nomme Fontaine, il place d'emblĂ©e la barre trĂšs haut
 Le chiotte chef d'oeuvre de l'art est un oxymoron», explique Alain Boton. Autrement dit quelque chose d'aussi absurde qu'une obscure clarté». Auteur de Marcel Duchamp par lui-mĂȘme ou presque, Alain Boton signe dans le dernier numĂ©ro de la Revue du Mauss Religion, le retour ?, un article Ă©clairant sur ce qu'est l'art contemporain au regard des religions. IntitulĂ© L'Eros mimĂ©tique mis Ă  nu par ses cĂ©libataires mĂȘmes, cet article prĂ©sente la grande vertu de n'ĂȘtre ni pour ni contre l'art contemporain, mais au-dessus de la mĂȘlĂ©e, Ă  une hauteur telle qu'on se sent brusquement beaucoup plus intelligent. Ca fait du l’urinoir de Duchamp symbolise-t-il l’art contemporain ? Partant du principe que ce qu'il appelle l'art moderne-contemporain commence vers 1850, Alain Boton entame ainsi son raisonnement Il est un motif qui façonne directement ou indirectement une grande partie des objets culturels que les modernes ont créé depuis 1850 Ă  nos jours. C'est le motif refusĂ© par les uns donc rĂ©habilitĂ© par les autres. Il est le moteur de l'art dit d'avant-garde.» Pour Alain Boton, il est significatif que les oeuvres d'art, Ă  partir du XIXe siĂšcle, soient d'autant plus cĂ©lĂšbres qu'elles ont Ă©tĂ© conspuĂ©es au dĂ©but. Leur destin, d'une certaine maniĂšre, se rapproche de celui des martyrs sacrifiĂ©s par les uns, sacralisĂ©s par les autres. Ce mĂ©canisme s'enclenche au XIXe siĂšcle. Mais le premier artiste Ă  en prendre conscience c'est Duchamp. Aux prĂ©misses de sa dĂ©couverte, il y a un scandale. En 1912, Marcel Duchamp se fait refuser un tableau au Salon des indĂ©pendants. L'annĂ©e suivante, ce mĂȘme tableau est exposĂ© Ă  New York lors de l'Armory Show, un Ă©vĂ©nement mythique puisqu'il se donne pour but de faire connaĂźtre les avant-gardes europĂ©ennes aux Etats-unis. L'exposition va de Corot Ă  Picabia, en passant par Courbet, Gauguin, Munch ou Picasso, soit plus de mille oeuvres hautement sĂ©ditieuses, parmi lesquelles celle de Duchamp suscite les rĂ©actions de rejet les plus stupeur et horripilementPhilippe Dagen raconte L'ex-prĂ©sident Theodore Roosevelt dĂ©clare sa dĂ©sapprobation. La presse dĂ©nonce une opĂ©ration au mieux immorale, au pire anarchiste - accusation sĂ©rieuse dans le contexte de l'Ă©poque. Ces articles font venir Ă  l'Armory Show prĂšs de 300 000 visiteurs, dans une ambiance Ă©nervĂ©e. Parmi les Ɠuvres qui cristallisent la colĂšre, la palme revient au Nu descendant l'escalier n° 2, de Marcel Duchamp, qui avait Ă©tĂ© dĂ©jĂ  Ă©cartĂ© du Salon des indĂ©pendants de Paris l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Pour le dĂ©crire, on parle d'une explosion dans une fabrique de tuiles» et les caricaturistes ne sont pas en reste.» Le scandale, cependant, fait la gloire de Duchamp Ă  sa trĂšs grande surprise, le voilĂ  invitĂ© Ă  des cocktails mondains, prĂ©textes pour l'Ă©lite new-yorkaise de se dĂ©marquer de la foule outragĂ©e des culs-terreux. Duchamp, alors, dĂ©couvre ou croit dĂ©couvrir dans l'art moderne tel qu'il s'est dĂ©veloppĂ© depuis le milieu du XIXe siĂšcle une constante. Une constante qui lui semble si dĂ©terminante qu'il le nommera la loi de la pesanteur.» Cette loi peut ĂȘtre rĂ©sumĂ©e ainsi Pour qu'un objet créé par un artiste devienne un chef-d'Ɠuvre de l'art, il faut qu'il soit d'abord refusĂ© par une majoritĂ© scandalisĂ©e de telle sorte qu'une minoritĂ© agissante puisse trouver un gain en termes d'amour-propre Ă  rĂ©habiliter l'artiste et son Ɠuvre et ainsi se diffĂ©rencier des autres»».[ ]Quoi de plus contradictoire avec la notion de chef d’oeuvre qu’un
 ? Pour vĂ©rifier la justesse de cette loi, Marcel Duchamp dĂ©cide de la mettre Ă  l'Ă©preuve du rĂ©el. Le principe est le suivant n'importe quel objet peut devenir un chef d'oeuvre de l'art» s'il commence sa carriĂšre par un refus ostensible. Marcel Duchamp choisit donc un objet totalement inadĂ©quat pour devenir un chef d'oeuvre de l'art. Un urinoir», explique Alain Boton. AprĂšs quoi, Marcel Duchamp attend l'occasion de prĂ©senter cet urinoir dans les bonnes conditions, c'est-Ă -dire de telle sorte que son urinoir soit refusĂ©. L'occasion se prĂ©sentera en 1917 Ă  New York lors d'une grande exposition appelĂ© The Big Show.» Son urinoir, comme il s'y attendait, est refusĂ©. La presse fait Ă©cho Ă  l'affaire. S'agit-il d'un canular ? D'une mauvaise plaisanterie ? Ou d'une rĂ©volution de l'art ? Plusieurs dĂ©cennies passent. L'urinoir qui, entre-temps a disparu et dont Duchamp fournit plusieurs rĂ©pliques certifiĂ©es» devient l'oeuvre la plus controversĂ©e de l'art du XX siĂšcle» Wikipedia. Lors de son inauguration sous les huĂ©es, en fĂ©vrier 1977, le centre Pompidou prĂ©sente une grande rĂ©trospective Marcel Duchamp dont l'urinoir occupe la part centrale. L'art moderne et contemporain devient alors le champ par excellence de la guerre du bon goĂ»t. Chacun y va de son argument. Duchamp triomphe. Il avait donc raison !?L’expĂ©rience n’est concluante que si les intentions sont cachĂ©es aux cobayesPour Alain Boton, il est vital de comprendre que Duchamp n'est pas un artiste mais un chercheur en sciences humaines. Ses crĂ©ations» ne sont pas des oeuvres, mais des expĂ©riences. Avec l'urinoir, Duchamp veut vĂ©rifier une thĂ©orie sur le fonctionnement de la sociĂ©tĂ© occidentale contemporaine. Pour bien montrer que c'est dans une vĂ©ritable expĂ©rience qu'il se lance et pas dans une provocation, il va se tenir au plus prĂšs de la mĂ©thode de la science expĂ©rimentale qui commence toujours par la mise au point d'un protocole 1, le problĂšme Ă©tant pour lui de garder ce protocole secret. En effet s'il venait Ă  ĂȘtre connu, les comportements des milliers d'intervenants seraient dĂ©finitivement biaisĂ©s et l'expĂ©rience annu­lĂ©e. Pour autant, il faut qu'en fin de parcours ce protocole apparaisse de telle sorte qu'on prenne acte de cette expĂ©rience et de son rĂ©sul­tat.» Son protocole doit rester secret pour ne pas fausser l'expĂ©rience. En mĂȘme temps, il doit ĂȘtre lisible Ă  la fin de l'expĂ©rience, c'est-Ă -dire une fois l'urinoir devenu chef d'oeuvre de l'art. Pour concilier ces deux paramĂštres – cacher Ă  ses contemporains et dĂ©voiler la dĂ©couverte aux gĂ©nĂ©rations futures–il crĂ©era La MariĂ©e mise Ă  nu par ses cĂ©libataires, mĂȘme, qu'on nomme aussi Le Grand Verre. Ce tableau, associĂ© aux notes qui le dĂ©crivent, plus d'une centaine de pages, est le schĂ©mas fonctionnel du monde de l'art il dĂ©crit par quels mĂ©canismes psychologiques et sociologiques une pissotiĂšre accĂšde Ă  la postĂ©ritĂ©.»Marcel Duchamp aurait codé» son protocole dans Le Grand VerreFier d'ĂȘtre celui qui, le premier, a dĂ©couvert le pot aux roses, Alain Boton affirme qu'il a totalement dĂ©cryptĂ© La mariĂ©e mise Ă  nu. La mariĂ©e, c'est notre sociĂ©tĂ©, dit-il, dont le moteur est le dĂ©sir d'ĂȘtre unique. Dans notre sociĂ©tĂ©, dominĂ©e par l'impĂ©ratif d'originalitĂ© et d'innovation, les individus sont tenus de se dĂ©marquer et pour cela tous les moyens sont bons afficher une sexualitĂ© diffĂ©rente», par exemple. Se distinguer par les vĂȘtements. Ou prĂ©tendre qu'on aime ce que les autres trouvent vulgaire. Ainsi si aujourd'hui encore il est courant de penser que le dĂ©sir d'innovation des artistes est la cause motrice de l'Ă©volution de l'art moderne, et si les scandales sont considĂ©rĂ©s comme des consé­quences inĂ©vitables dues au conformisme de la masse, Duchamp par son expĂ©rience montre que c'est l'inverse le refus scandalisĂ© par les uns qui conditionne la rĂ©habilitation par les autres est la cause de cette Ă©volution et l'innovation la consĂ©quence.» Pour le dire plus clairement les objets d'art n'ont aucune valeur intrinsĂšque. Leur valeur dĂ©rive de leur capacitĂ© Ă  susciter un dĂ©bat. Ce sont des objets prĂ©texte Ă  disputes. L'art, dans ce contexte de compĂ©tition, n'est qu'un espace de lutte identitaire oĂč chacun se positionne par rapport Ă  l'autre. Notamment par l'indignation.» Certains s'indignent que Versailles accueille une exposition de Murakami. D'autres s'indignent que Murakami soit calomniĂ©. L'oeuvre de Murakami n'est que le miroir oĂč se mirent les uns et les et des couleurs Be yourself, express yourself, etcLe processus d'art moderne a pour principale fonction, pour ne pas dire pour seule fonction, de nous permettre de mettre en action nos jugements de goĂ»t afin de nous diffĂ©rencier.» Que les jugements ou l'oeuvre soient intĂ©ressants ne change rien Ă  l'affaire. L'art n'est qu'un terrain de bataille discursif, chacun s'employant Ă  dĂ©fendre une oeuvre qui, en miroir, lui renvoie de lui-mĂȘme une image valorisante celle d'un ĂȘtre qui se distingue des autres. VoilĂ  pourquoi les oeuvres d'art ont tout intĂ©rĂȘt Ă  faire scandale. Mais, mĂȘme aujourd'hui alors que le rĂŽle dynamique du scandale dans l'art avant-gardiste est connu et reconnu», on continue de croire qu'il faut dĂ©fendre des artistes parce qu'ils sont lapidĂ©s» par l'opinion publique ou bannis» par leur gouvernement. Alors qu'en rĂ©alitĂ©, ces oeuvres sont juste des Ă©lĂ©ments constitutifs de notre identitĂ©, identitĂ© que nous construisons en les dĂ©fendant ou en les attaquant
 Bien que l'enjeu de ces dĂ©bats ne soient ni les oeuvres, ni les artistes, mais tout simplement notre amour-propre, il serait cependant inadĂ©quat de s'en moquer. Duchamp lui-mĂȘme n'avait probablement pas d'autre but que dĂ©voiler la mĂ©canique de notre systĂšme social lorsqu'il a créé» l'urinoir. Le rĂ©sultat de son expĂ©rience, bien sĂ»r, est vexant. Nous, les modernes, nous sommes donc capables par amour-propre de contempler un urinoir au MusĂ©e ?Le processus logique de l’art une machine qui tourne Ă  videDĂšs 1913, Ă  peine ĂągĂ© de 26 ans, Marcel Duchamp avait dĂ©jĂ  prĂ©vu deux choses concernant notre sociĂ©tĂ©. PremiĂšrement qu'elle canoniserait un urinoir comme les chrĂ©tiens ont divinisĂ© un SDF. DeuxiĂšmement, que cette logique exponentielle basĂ©e sur le dĂ©sir de diffĂ©renciation amĂšnerait fatalement notre sociĂ©tĂ© Ă  la crise que nous traversons en matiĂšre d'art, mais aussi de pensĂ©e et de croyance. A quoi bon s'illusionner ? Ainsi que l'explique Alain Boton, en termes drĂŽlatiques, Marcel Duchamp a vu avant les autres que le processus mĂ©canique de rupture ne pouvait qu'amener une crise prĂ©visible. Dans une dĂ©marche trĂšs socratique ou trĂšs aĂŻkido, il n'aura fait que canaliser ce processus vers une aberration visible, un chiotte au firmament de l'art d'une Ă©poque.» En 1992, Nathalie Heinich, avait dĂ©jĂ  –dans La Gloire de Van Gogh, Essai d'anthropologie de l'admiration– postulĂ© que l'objet d'art n'Ă©tait qu'un moyen de se dĂ©marquer des autres. En 1998, Pierre Bourdieu l'avait Ă  son tour notĂ© dans Les RĂšgles de l'art les oeuvres sont des prĂ©textes qui nous permettent de nous livrer Ă  la seule activitĂ© qui nous motive vraiment, la seule activitĂ© qui sous-tend toute l'agitation du monde moderne, Ă  savoir la recherche individuelle d'une identitĂ© diffĂ©renciĂ©e. Et maintenant ? Nous sommes, en 2017, toujours accros Ă  cette forme d'addiction qu'est le fait de prendre parti pour/contre une oeuvre. La prĂ©sence dans l'oeuvre d'urine ou de sperme donne, semble-t-il, au jeu plus d' contemporain et l’illusion narcissiqueL'expĂ©rience de Duchamp dĂ©montre les capacitĂ©s extraordinairement hallucinogĂšnes de l'amour-propre dans le jugement de goĂ»t, capable de remplir un urinoir de toutes sortes de qualitĂ©s, toutes plus raffinĂ©es les unes que les autres». Il serait peut-ĂȘtre temps d'ouvrir les yeux
 Si l'oeuvre de Duchamp a quelque chose Ă  nous apprendre, maintenant, c'est d'en finir avec les faux dĂ©bats et prendre un peu de hauteur par rapport Ă  ce qui motive nos indignations»  J'insiste sur le fait que c'est uniquement en situant les intentions de Duchamp au niveau spirituel Ă©levĂ© qu'est l'ironie socratique qu'on peut tirer bĂ©nĂ©fice de son expĂ©rimentation, conclue Alain Boton lors d'une confĂ©rence en ligne ici. L'ironisme d'affirmation comme Duchamp appelait sa mĂ©thode n'a pas pour but la dĂ©nonciation du snobisme des autres, mais de permettre Ă  l'homme moderne de se comprendre lui-mĂȘme.» Autrement dit regardez-vous dans l'urinoir. Que voyez-vous ? Et si c'Ă©tait le dĂ©sir Ă©perdu d'ĂȘtre comme lui, un objet manufacturĂ© mais unique ?.A LIRE L'Eros mimĂ©tique mis Ă  nu par ses cĂ©libataires mĂȘmes, d'Alain Boton, dans Revue du MAUSS, n° 49, Religion. Le retour ? Entre violence, marchĂ© et politique », dirigĂ© par Alain CaillĂ©, Philippe Chanial et François Gauthier, 2017, Paris, La LIRE AUSSI Marcel Duchamp par lui-mĂȘme ou presque, d'Alain Boton, Editions Fage, de la futilitĂ©, d'Alain Boton, Journal des anthropologues, Duchamp, artiste ou anthropologue ?, d'Alain Boton, dans Revue du MAUSS, RĂšgles de l'art, de Pierre Bourdieu Paris, Seuil, coll. Sciences humaines, Gloire de Van Gogh, Essai d'anthropologie de l'admiration, de Nathalie Heinich, Paris, Minuit, 1 Protocole Ă©tant donnĂ©s ceci-cela, si je fais ci et ça, il devra se passer et ça». Si la prĂ©diction se rĂ©vĂšle exacte cela valide la Philip Colbert with Marcel Duchamp asamuse . Marcel Duchamp, Fountain, 1917, porcelain. Philip Colbert for The Rodnik Band.
Estce l'artiste qui le dĂ©cide. LĂ , il reprend une oeuvre magistrale Ă  sa façon. Il prend une simple carte postale qui reprĂ©sente la Joconde, il lui griffonne une moustache comme on griffone les magazines (il est irrespectueux) et il met une inscription en bas "L.H.O.O.Q" (comme "look" en anglais: "regardez") qui dissimule en fait une phrase vulgaire qu'il faut Ă©peler pour la Marcel Duchamp est Ă  l’origine de l’art contemporain et en particulier des arts conceptuels, il est le prĂ©curseur et l’inspirateur des avant-gardes contemporaines. L’artiste français d’origine Henri Robert Marcel Duchamp naĂźt le 28 juillet 1887 Ă  Blainville-Crevon. Il dĂ©cĂšde le 2 octobre 1968 Ă  Neuilly-sur-Seine. Marcel Duchamp est un peintre, plasticien, homme de lettres français, naturalisĂ© amĂ©ricain en 1955. Tout l’effort de l’avenir sera d’inventer le silence, la lenteur et la solitude.»Marcel Duchamp. Marcel Duchamp rejoint ses frĂšres Ă  Paris en 1904 et suit les cours de l’AcadĂ©mie Julian. Mais son vĂ©ritable apprentissage de la peinture se fait auprĂšs de ses frĂšres et de leurs amis, rĂ©unis sous le nom de Groupe de Puteaux, principalement des artistes d’inspiration cubiste comme Fernand LĂ©ger ou Robert Delaunay. Le Nu descendant l’escalier Toutefois, trĂšs vite sa peinture s’éloigne de la problĂ©matique spatiale des cubistes et s’attache Ă  la dĂ©composition du mouvement, ce qui le rapproche des Futuristes italiens. L’une de ces toiles, Le Nu descendant un escalier, le fait connaĂźtre Ă  la grande exposition amĂ©ricaine de l’Armory Show, en 1913. Ce nu provoque Ă©galement hilaritĂ© et scandale durant l’exposition. La notoriĂ©tĂ© de Duchamp aux USA est instantanĂ©e. Il n’y a pas de solution parce qu’il n’y a pas de problĂšme».Marcel Duchamp. En 1915 il se rend aux États-Unis oĂč il retrouve son ami Francis Picabia. Il y rencontre Man Ray. À cette Ă©poque, Marcel Duchamp Ă©labore ses Ɠuvres les plus connues, comme le Grand Verre ou les Ready-Mades comme la Fontaine, mais se consacre de plus en plus aux Ă©checs, qui deviendront, au milieu des annĂ©es 20, sa principale activitĂ©. C’est Ă  travers le SurrĂ©alisme qu’il renoue avec l’art en organisant de nombreux Ă©vĂ©nements en collaboration avec AndrĂ© Breton. Duchamp traverse le cubisme, DADA, le Futurisme, le SurrĂ©alisme, en restant indĂ©pendant de ces mouvements
 Dans les annĂ©es 50, une nouvelle gĂ©nĂ©ration d’artistes amĂ©ricains qui se qualifient de nĂ©o-dadaĂŻstes, tels Jasper Johns et Robert Rauschenberg, le reconnaĂźt comme un prĂ©curseur. Chacune de ses oeuvres peut ĂȘtre analysĂ©e comme fondatrice d’un mouvement de l’art contemporain. Par sa dĂ©marche singuliĂšre, il invente vĂ©ritablement l’art contemporain. En 1953 le magazine Life lui consacre un article. C’est le dĂ©but de la cĂ©lĂ©britĂ©. Le Ready-Made, inversion du regard Il s’écarte de la peinture, vers 1913-1915, avec les premiers Ready-made, objets tout faits » qu’il choisit pour leur neutralitĂ© esthĂ©tique Roue de bicyclette 1913, Porte bouteilles 1914, Fontaine 1917, un urinoir renversĂ© sur lequel il appose la signature R. Mutt ». La roue de bicyclette 1913. Duchamp pose une roue de bicyclette sur un tabouret mĂȘlant la mobilitĂ© et l’immobilitĂ©. Pour lui la roue lui rappelle le mouvement du feu dans la cheminĂ©e ». C’est pour lui un antidote au mouvement habituel de l’individu autour de l’objet contemplĂ©. Cela dĂ©bouchera vers la participation du spectateur et l’art optique. La Fontaine soumis au salon des indĂ©pendants de New York qui se targue pourtant d’accepter toutes les oeuvres est refusĂ© par les organisateurs de l’Armory Show. Il a pris un article ordinaire de la vie la plus prosaĂŻque qui soit et l’a placĂ© de maniĂšre Ă  ce que sa signification d’usage disparaisse sous le nouveau titre et le nouveau point de vue. La Fontaine de Marcel Duchamp est une des Ɠuvres les plus controversĂ©e du XXe siĂšcle. Elle constitue d’un simple urinoir en porcelaine renversĂ© signĂ© R. Mutt » et datĂ© 1917. Duchamp a eu l’idĂ©e d’utilisĂ© un objet tout fait » industriel, achetĂ© a la sociĂ©tĂ© J. L. Mott Iron Works , plutĂŽt que rĂ©aliser une sculpture fait mains, sur lequel il a seulement rajoutĂ© l’inscription R. Mutt » a l’encre est alors envoyĂ© a la SociĂ©tĂ© des artistes indĂ©pendants de New York sous le nom de il sera refusĂ© car jugĂ©e trop vulgaire , sans intĂ©rĂȘt directeur de cette sociĂ©tĂ©, Duchamp dĂ©missionne, sans cependant dĂ©voiler ses liens avec l’ ce moment la, la question Ă©tait de savoir si R. Mutt Ă©tait sincĂšre » ou si quelqu’un a agi par provocation en utilisant un nom de plaisantin pour faire une blague. La polĂ©mique se dĂ©clenche principalement avec la publication d’un article anonyme paru dans la revue satirique “The Blind Man”, fondĂ©e Ă  l’occasion du salon par Duchamp, Henri-Pierre RochĂ© et Beatrice Wood . En dĂ©fense de R. Mutt, il est Ă©crit Les seules oeuvres d’art que l’AmĂ©rique ait donnĂ©es sont ses tuyauteries et ses ponts ». L’article consiste Ă  dire que l’important n’est pas que Mutt ait fait la fontaine avec ses mains ou non, mais qu’il ait choisi un objet de la vie quotidienne en lui retirant sa valeur d’usage avec un nouveau titre et un nouveau point de vue et la crĂ©ation consiste en une nouvelle pensĂ©e de l’ Fontaine de Duchamp constitue donc une Ɠuvre fondatrice d’un art nouveau, ne jugeant plus la maĂźtrise technique, mais plutĂŽt une philosophie liĂ©e Ă  la nature mĂȘme de la production et son rapport Ă  la sociĂ©tĂ©. Cette pensĂ©e se retrouvera par la suite dans une majoritĂ© d’Ɠuvres contemporaines, marquant un tournant dans l’histoire de l’art. Il est le geste fondateur de l’ Art Contemporain l’artiste prĂ©sentera l’objet nouveau rĂ©alisme, puis la machine Arts Techno, la nature Land Art, les problĂ©matiques Ă©cologiques qui sont Ă  la fois techno-scientifiques, sociĂ©tales et politiques EcoArt. Fontaine de Marcel Duchamp, 1917, Photographie par Alfred Stieglitz Le geste du Ready-Made de Duchamp est un geste Ă©cologique qui a une double signification tout est art, tous les hommes sont crĂ©ateurs. L’artiste devient un modĂšle de comportement une Ă©thique de la rĂ©sistance Ă  la mĂ©canisation des individus. Duchamp de l’esthĂ©tique Ă  l’éthique Comme le dit Pierre Restany, le geste du Ready-Made fait basculer d’un seul coup l’art de l’esthĂ©tique dans l’éthique. VoilĂ  que se dĂ©voile l’autre face de l’art. L’art est un problĂšme moral liĂ© Ă  la conscience de celui qui l’assume en tant que tel ». Duchamp fait passer l’art de l’esthĂ©tique des objets, Ă  un art d’attitude, faisant de l’emploi de son temps, sa plus grande oeuvre d’art. On pourrait Ă©tablir entre cet art de la vie qui se poursuivra dans le mouvement Fluxus ou chez John Cage, et son esthĂ©tique de l’indiffĂ©rence, des parallĂšles avec le zen. Pour Roberto Barbanti, le geste de Duchamp dans le ready-made marque le passage du descriptif au prescriptif, du reprĂ©sentĂ© au prĂ©sentĂ© » Ce geste a une importance considĂ©rable pour les artistes qui suivront. Il rompt avec l’art classique en passant de la reprĂ©sentation Ă  la prĂ©sentation. Ce sont des objets manufacturĂ©s sortis de leur contexte qui suggĂšrent une esthĂ©tique du dĂ©tournement. Avant la prĂ©occupation Ă©tait la reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ©, alors que les ready-made sont une prĂ©sentation de la rĂ©alitĂ©. La façon d’envisager l’acte artistique au sein de la sociĂ©tĂ© s’est modifiĂ©e dans les annĂ©es soixantes, les diffĂ©rents courants sont issus des idĂ©es de Marcel Duchamp, par sa dĂ©marche singuliĂšre, il a inventĂ© vĂ©ritablement l’art contemporain. Il est le geste fondateur de l’art contemporain l’artiste prĂ©sentera l’objet nouveau rĂ©alisme, puis la machine art technologique. Mais il devient un geste acadĂ©mique auquel Duchamp s’est lui-mĂȘme est aussi Ă  l’origine de l’Art Conceptuel, puisque l’essentiel est de dĂ©placer La Fontaine l’objet lui-mĂȘme est le doigt qui montre la lune». L’essentiel est le concept de dĂ©placer La Fontaine dans le contexte de l’art art contextuel et art conceptuel. Le geste du Ready-Made Ă  l’origine de l’art Ă©cologique Le Ready-Made est Ă  l’origine de l’art contemporain et en particulier des arts conceptuels, mais on peut voir ce geste comme la possibilitĂ© d’un art dans la nature puis d’un art Ă©cologique Duchamp fait passer l’Art de la reprĂ©sentation Ă  la prĂ©sentation a – prĂ©sentation de la nature prĂ©sence Ă  la nature art et nature. Installation in-situ dans la nature Land Art etc b – prĂ©sentation des processus scientifiques art – science or l’écologie est une science de tout et n’importe quoi aussi dans le monde de l’art action sociale art sociologique, intervention Ă©cologique, eco-activisme
 Ces Ɠuvres peuvent s’exprimer sous plusieurs formes inventĂ©es ou rĂ©novĂ©es par Duchamp installation prĂ©sentation, performance prĂ©sence. Tout est art, tout peut faire oeuvre. L’acadĂ©misme post-duchampien dans l’art contemporain et dans l’art technologique Mais l’art contemporain et l’art technologique s’engluent dans ce geste. Ce geste au dĂ©but libĂ©rateur devient un geste d’enfermement acadĂ©mique. PrĂ©senter des objets ou des machines n’est plus maintenant un geste artistique, mais une rĂ©fĂ©rence compassĂ©e et dĂ©passĂ©e. Que penser d’Ange Leccia qui met deux tĂ©lĂ©viseurs Ă©cran contre Ă©cran et multiplie par vingt le prix de vente des dits tĂ©lĂ©viseurs, ou de Bertrand Lavier qui met un frigo Brandt sur un coffre-fort Fichet-Bauche ? Ces gestes se rĂ©fĂšrent au geste de Duchamp, mais n’en ont pas la portĂ©e visionnaire et libĂ©ratrice. La mĂȘme ombre du ready-made perturbe l’art technologique prĂ©senter une machine, qu’elle soit machine de communication standardisĂ©e tĂ©lĂ©copieur ou un prototype Ă©laborĂ© dans un centre de recherche, ne peut suffire Ă  dĂ©finir de l’art. Le geste de Duchamp peut ĂȘtre rĂ©interprĂ©tĂ© dans un contexte technologique l’esthĂ©tique de la prĂ©sentation de l’objet devient une esthĂ©tique de la prĂ©sentation d’une fonctionnalitĂ© technologique mise en relation de sites, temps-rĂ©el, etc
 Mais le geste de Duchamp pourrait ĂȘtre lu aussi comme celui de la fin du sens, la fin des idĂ©es, la fin de l’esprit. Ce geste Zen appelant Ă  la fin du brouillage dualiste de la thĂ©orie et des discours, pourrait conduire Ă  une esthĂ©tique totalitaire. En ce sens, l’art technologique comme l’art contemporain, doivent se libĂ©rer du geste de Duchamp, ou tout au moins cesser de le cette esthĂ©tique du non-sens, doit-on opposer une esthĂ©tique du sens et appeler Ă  son retour dans l’art? Doit-on se contenter d’une esthĂ©tique purement sensorielle et perceptive? De la prĂ©sentation de l’artiste Ă  sa prĂ©sence de l’art de l’éthique Ă  la Performance Duchamp créé un art d’attitude, qui redonne Ă  l’artiste et Ă  l’homme la prééminence sur l’objet. ” Je crois en l’artiste, l’art est un mirage, dit Duchamp, J’espĂšre qu’un jour, on arrivera Ă  vivre sans ĂȘtre obligĂ© de travailler “. Duchamp prend position sur le rapport au temps dans notre sociĂ©tĂ©, sur la soumission au travail dans une sociĂ©tĂ© industrielle. ImmatĂ©rialitĂ© et spiritualitĂ© dans l’art. L’art comme l’a affirmĂ© Marcel Duchamp a une ” mission para-religieuse Ă  remplir maintenir la flamme d’une vision intĂ©rieure ” . Le propos de Duchamp est une invitation Ă  une autre perception. Il met en cause la peinture rĂ©tinienne et au-delĂ  la tyrannie du visuel. Comme le souligne Lyotard, ” L’oeil a besoin de croire, d’unifier, d’ĂȘtre intelligent. Il aime le point, comme son vis-Ă -vis dans un miroir qu’il nomme le monde ” . Duchamp cherche l’invisibilitĂ© de l”uvre d’art dĂ©jĂ  dans le grand verre, qui est un retard, une projection de l”uvre elle-mĂȘme qui se situe dans une ” quatriĂšme dimension “. Le Grand Verre figure l’infigurable, il porte l’empreinte inscrite, ou l’ombre portĂ©e, sur son plan, d’une figure qui ne saurait ĂȘtre qu’intuitionnĂ©e » . Contrairement aux apparences, la peinture de Caspar David Friedrich se situe dans la mĂȘme paysages de Friedrich sont comme l’explique Catherine Lepront, Des paysages les yeux fermĂ©s », c’est-Ă -dire des images mentales et symboliques, plus que des peintures de paysage. On rejoint la Cosa Mentale Vinci. Selon lui La pittura e cosa mentale ». Duchamp introduit l’idĂ©e et le processus dans le champ de l’art. La pratique des Ă©checs a sans doute influencĂ© cette Ă©volution. Une partie d’échecs est une chose visuelle et plastique, et si ce n’est pas gĂ©omĂ©trique dans le sens statique du mot, c’est une mĂ©canique puisque cela bouge
 C’est l’imagination du mouvement qui fait la beautĂ©, dans ce cas-lĂ . C’est complĂštement dans la matiĂšre grise ». Duchamp et l’art-temps Élevage de poussiĂšre de Man Ray et Marcel Duchamp Man Ray et Marcel Duchamp ont pratiquĂ© l’accumulation de poussiĂšre. Marcel Duchamp laissa ainsi s’accumuler sur son ?uvre le grand verre une couche de poussiĂšre suffisamment Ă©paisse pour qu’il puisse peindre, Ă  l’aide d’un pinceau, par Ă©limination de couches successives. Aujourd’hui, la photographie Élevage de poussiĂšre de Man Ray donne un aperçu de cette expĂ©rience. Ready-made peigne en acier – 1916 sur ce peigne sont marquĂ©es la date et l’heure Ă  laquelle il choisi ce ready-made Il introduit le temps comme facteur liĂ© au hasard pour choisir ses ready-mades Ready Made peigne en acier, 17 fĂ©vrier 1916, 11h, l’heure Ă©tait ainsi inscrite sur l’objet. Il n’y avait pas d’émotion liĂ©e Ă  l’objet, pas de choix de l’objet, mais un lien avec le temps . Il faut aussi souligner les Ă©levages de poussiĂšres qui sont intimement liĂ©s au concept du temps qui s’écoule. ” Notons enfin que la chute de poussiĂšre est un motif trĂšs important dans la pensĂ©e chinoise bouddhiste Zen – ce qui n’a rien d’étonnant, le Bouddhisme tendant en fin de comptes Ă  la maĂźtrise du temps ” . La MariĂ©e mise Ă  nu par ses cĂ©libataires mĂȘmes ou Grand Verre est qualifiĂ© par Duchamp de Retard en Verre. ” La MariĂ©e est une projection d’un objet Ă  quatre dimensions ” . La notion d’espace-temps passe ainsi avec Duchamp du champ scientifique au champ artistique. Fait particuliĂšrement important prĂ©figurant l’art technologique qui est un art de l’espace-temps en osmose avec la science. Le temps, la vitesse, la dĂ©composition du mouvement sont des prĂ©occupations majeures de Duchamp. L’art performance, l’art conceptuel et Fluxus reprendront cette recherche plastique sur le temps et l’espace. DĂ©composition du mouvement cinĂ©ma expĂ©rimental, art vidĂ©o
 Marcel Duchamp est prĂ©occupĂ© par le temps, la vitesse et la dĂ©composition du mouvement, c’est ce que l’on retrouve dans son Ɠuvre majeure “nu descendant un escalier” de 1912 oĂč il dĂ©compose gĂ©omĂ©triquement les mouvements du corps et crĂ©e des instantanĂ©es rĂ©pĂ©tition du mouvement. Cette dissolution des formes et la rupture avec la reprĂ©sentation dans la peinture classique sont des influences pour les diffĂ©rents mouvements de l’art contemporain tel que le futurisme. En effet l’art contemporain s’attache Ă  dĂ©truire de plus en plus le cadre classique dans lequel s’inscrivait jusqu’alors l’art, il s’appuie pour cela largement sur les nouvelles technologies et utilise les nouveaux moyens d’expression. Cette fascination pour la vitesse et la dĂ©composition des mouvements ont amenĂ© Duchamp Ă  rĂ©aliser Anemic cinema en 1925 Ă  l’origine du cinĂ©ma expĂ©rimental. Duchamp est aussi Ă  l’origine comme d’autres artistes de DADA du cinĂ©ma expĂ©rimental. En 1926, il rĂ©alise un court-mĂ©trage expĂ©rimental intitulĂ© Anemic Cinema, d’une durĂ©e de 7 minutes et signĂ© Rose SĂ©lavy, avec la complicitĂ© de Man Ray et du rĂ©alisateur Marc AllĂ©gret. Des disques en mouvement sont filmĂ©s sur lesquels sont parfois inscrits des phrases comme par exemple L’enfant qui tĂšte est un souffleur de chair chaude et n’aime pas le chou-fleur de serre-chaude », oĂč l’absurde, l’humour noir et l’allitĂ©ration sont de mise. Le film fut projetĂ© en aoĂ»t 1926 en sĂ©ance privĂ©e. Dix sĂ©quences de disques optiques interrompues par les neuf disques de calembours suivants Bains de gros thĂ© pour grains de beautĂ© sans trop de benguĂ© 1 L’enfant qui TĂšte est un souffleur de chair chaude et n’aime pas le choux fleur de serre chaude 2 Si je te donne un sou, me donneras-tu une paire de ciseaux ? 3 On demande des moustiques domestiques demi-stocks pour la cure d’azote sur la cĂŽte d’Azur 4 Inceste ou passion de famille, Ă  coups trop tirĂ©s 5. Esquissons les ecchymoses des esquimaux aux mots exquis 6. Avez-vous dĂ©jĂ  mis la moelle de l?aimĂ©e dans la poĂȘle de l’aimĂ©e ? 7. Parmi nos articles de quincaillerie paresseuse, nous recommanderons le robinet qui s’arrĂȘte de couler quand on ne l’écoute pas 8. L’aspirant habite Javel et moi j’avais l’habite en spirale 9.L’anagramme imparfait du titre annonce tout Ă  la fois l’aspect tournoyant des disques optiques et les boucles de mots, contre pĂ©tries et blagues potaches. Le cinĂ©ma m’a surtout amusĂ© pour son cĂŽtĂ© optique. Au lieu de fabriquer une machine qui tourne, comme j’avais fait Ă  New York, je me suis dit pourquoi ne pas tourner un film ? Ça ne m’intĂ©ressait pas pour faire du cinĂ©ma en tant que tel, c’était un moyen plus pratique d’arriver Ă  mes rĂ©sultats optiques. 
 Non, je n’ai pas fait de cinĂ©ma, c’était une façon commode d’arriver Ă  ce que je ce cinĂ©ma Ă©tait trĂšs drĂŽle. On travaillait millimĂštre par millimĂštre parce qu’il n’y avait pas de machines trĂšs perfectionnĂ©es. Il y avait un petit rond, avec des millimĂštres marquĂ©s, nous tournions image par image. On a fait ça pendant deux semaines. Les appareils n’étaient pas capables de prendre la scĂšne Ă  n’importe quelle vitesse, ça se brouillait, et comme ça tournait assez vite ça faisait un effet optique curieux. On a donc Ă©tĂ© obligĂ©s d’abandonner la mĂ©canique et de faire tout nous-mĂȘmes. Un retour Ă  la main, pour ainsi dire » Duchamp entretient un rapport complice avec le cinĂ©matographe qu’il poursuit en participant au film Entr’acte. Duchamp jouant contre Man Ray dans le film Entr’acte de RenĂ© Clair et Francis Picabia. Couper le son – film muet! Duchamp l’inventeur art optique, art technologiques
 Duchamp est aussi associĂ© aux arts technologiques par ses oeuvres entre recherche technique, recherches scientifico-poĂ©tiques la quatriĂšme dimension dans Le Grand Verre. Au moment oĂč il travaille sur les esquisses du Nu descendant l’escalier 1911-12, il dĂ©couvre les expĂ©riences protocinĂ©matographiques d’Étienne-Jules Marey. Sa Roue de bicyclette 1913 peut Ă©galement s’inscrire dans les prĂ©mices de ses travaux sur le mouvement poĂ©tico-sculptural, ce Ready-made est en effet considĂ©rĂ©e comme Ă  l’origine de l’art cinĂ©tique. La phase suivante entretient une rapport entre moteurs Ă©lectriques, disques transparents ou recouverts de motifs gĂ©omĂ©triques 1920-1923, et culminera avec les Rotoreliefs, une invention dont il dĂ©posera le brevet 1935.Il invente par ses Rotoreliefs l’ Art cinĂ©tique. Rotative plaques verres optique de prĂ©cision– 1920 ƒuvre qui conduit au film de Duchamp Anemic CinĂ©ma – 1925 aux origines du CinĂ©ma expĂ©rimental, et de l’Optical Art ou Op Art – Ces plaques optiques font l’objet d’un dĂ©pĂŽt de brevet
Type de dĂ©marche technoscientifique qui se prolongreont dans le robot et le synthĂ©tiseur de Paik et dans les Arts technologiques. Rotoreliefs – 1935 La MariĂ©e mise Ă  nu par ses cĂ©libataires, mĂȘme Le Grand Verre – 1915/1923Oeuvre intĂ©grant la 4Ăšme dimension l’espace et le temps – mĂ©canisme Duchamp et les Ă©checs image Duchamp jouant contre Man Ray dans le film Entr’acte de RenĂ© Clair et Francis Duchamp contre John Cage Ă  Toronto. Duchamp arrĂȘte sa production artistique aprĂšs Le Grand Verre et se consacre aux Ă©checs. La participation du spectateur, l’oeuvre ouverte Ce sont les regardeurs qui font les tableaux»Somme toute, l’artiste n’est pas seul Ă  accomplir l’acte de crĂ©ation car le spectateur Ă©tablit le contact de l”uvre avec le monde extĂ©rieur en dĂ©chiffrant et en interprĂ©tant ses qualifications profondes et par lĂ , ajoute sa propre contribution au processus crĂ©atif.» Marcel Duchamp Marcel Duchamp, Erratum musical 1913 Le principe en est simple, dit-il Installez-vous face Ă  un clavier, n’importe lequel et pressez chaque touche l’une aprĂšs l’autre, au hasard compte tenu du fait qu’aucune note ne doit ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e, sans modulation, ni accentuation particuliĂšre ». On trouve le descriptif d’une bande son pour Le Grand Verre La MariĂ©e dans La BoĂźte Verte, recueil de notes publiĂ©es en 1934 et reprises dans Duchamp du signe. Les prĂ©mices d’une musique minimale et alĂ©atoire furent ainsi exprimĂ©s dans La BoĂźte Verte, livre publiĂ© en 1934, mais dont la conception remonte aux annĂ©es 1912-1915. “Chaque touche de clavier du piano correspond Ă  un numĂ©ro de 1 Ă  88. Un petit papier tirĂ© au hasard porte un numĂ©ro. Le pianiste joue la note sĂ©lectionnĂ©e”. On peut y voir les prĂ©mices, voire l’influence qu’une telle conception de la musique a pu jouer 50 ans plus tard chez Fluxus et chez John Cage. Erratum musical, interprĂ©tĂ© ici par Stephane Ginsburgh, se compose des 88 notes d’un clavier de piano jouĂ©es dans un ordre alĂ©atoire, sans rĂ©pĂ©tition ni accent. Duchamp et le cinĂ©ma Duchamp est aussi Ă  l’origine comme d’autres artistes de DADA du cinĂ©ma 1926, il rĂ©alise un court-mĂ©trage expĂ©rimental intitulĂ© Anemic Cinema, d’une durĂ©e de 7 minutes et signĂ© Rose SĂ©lavy, avec la complicitĂ© de Man Ray et du rĂ©alisateur Marc AllĂ©gret. Des disques en mouvement sont filmĂ©s sur lesquels sont parfois inscrits des phrases ? comme par exemple L’enfant qui tĂšte est un souffleur de chair chaude et n’aime pas le chou-fleur de serre-chaude », oĂč l’absurde, l’humour noir et l’allitĂ©ration sont de mise. Le film fut projetĂ© en aoĂ»t 1926 en sĂ©ance privĂ©e. Anemic cinema, court mĂ©trage rĂ©alisĂ© avec la collaboration de Man Ray et Marc AllĂ©gret, 1926 Dix sĂ©quences de disques optiques interrompues par les neuf disques de calembours suivants Bains de gros thĂ© pour grains de beautĂ© sans trop de benguĂ© 1 L’enfant qui TĂšte est un souffleur de chair chaude et n’aime pas le choux ? fleur de serre chaude 2 Si je te donne un sou, me donneras-tu une paire de ciseaux ? 3 On demande des moustiques domestiques demi-stocks pour la cure d’azote sur la cĂŽte d’Azur 4 Inceste ou passion de famille, Ă  coups trop tirĂ©s 5. Esquissons les ecchymoses des esquimaux aux mots exquis 6. Avez-vous dĂ©jĂ  mis la moelle de l’aimĂ©e dans la poĂȘle de l’aimĂ©e ? 7. Parmi nos articles de quincaillerie paresseuse, nous recommanderons le robinet qui s’arrĂȘte de couler quand on ne l’écoute pas 8. L’aspirant habite Javel et moi j’avais l’habite en spirale 9.L’anagramme imparfait du titre annonce tout Ă  la fois l’aspect tournoyant des disques optiques et les boucles de mots, contre pĂ©tries et blagues potaches. Le cinĂ©ma m’a surtout amusĂ© pour son cĂŽtĂ© optique. Au lieu de fabriquer une machine qui tourne, comme j’avais fait Ă  New York, je me suis dit pourquoi ne pas tourner un film ? Ça ne m’intĂ©ressait pas pour faire du cinĂ©ma en tant que tel, c’était un moyen plus pratique d’arriver Ă  mes rĂ©sultats optiques. 
 Non, je n’ai pas fait de cinĂ©ma, c’était une façon commode d’arriver Ă  ce que je ce cinĂ©ma Ă©tait trĂšs drĂŽle. On travaillait millimĂštre par millimĂštre parce qu’il n’y avait pas de machines trĂšs perfectionnĂ©es. Il y avait un petit rond, avec des millimĂštres marquĂ©s, nous tournions image par image. On a fait ça pendant deux appareils n’étaient pas capables de prendre la scĂšne Ă  n’importe quelle vitesse, ça se brouillait, et comme ça tournait assez vite ça faisait un effet optique curieux. On a donc Ă©tĂ© obligĂ©s d’abandonner la mĂ©canique et de faire tout nous-mĂȘmes. Un retour Ă  la main, pour ainsi dire ». Duchamp entretient un rapport complice avec le cinĂ©matographe En 1918, il apparaĂźt comme figurant dans Lafayette, We Come! de LĂ©once Perret un homme blessĂ©.En 1924, il participe au tournage d’Entr’acte de RenĂ© Clair dans ce court-mĂ©trage expĂ©rimental et comique, Duchamp apparaĂźt en joueur d’échecs face Ă  Man 1944, il est “l’artiste” dans le film expĂ©rimental de Maya Deren, Witch’s 1947, il participe Ă  la direction artistique du film RĂȘves Ă  vendre VO Dreams That Money Can Buy d’Hans Richter, pour un Ă©pisode sur une musique de John Cage. La boĂźte verte puis la boĂźte en valise le multiple d’artiste BoĂźte verte Edition de notes sur la mariĂ©e
 – 1934 image image Etant DonnĂ© de Marcel Duchamp aux origines de l’installation Etant donnĂ©s 1La chute d’eau 2Le gaz d’éclairage – 1946 – 1968 Etant donnĂ©s 1La chute d’eau 2le gaz d’éclairage est la derniĂšre oeuvre de Marcel Duchamp, sorte de testament posthume rĂ©alisĂ©e dans le plus grand secret de 1946 Ă  1968 mort de Marcel Duchamp le 2 Octobre 68. Elle a Ă©tĂ© montrĂ©e le 7 juillet 1969 au musĂ©e de Philadelphie sans aucune cĂ©rĂ©monie d’inauguration, ni dĂ©claration Ă  la presse. AppelĂ©e par Marcel Duchamp environnement» ou sculpture- construction». Description Une vieille porte de grange avec deux trous Ă  hauteur des yeux. A travers un trou pratiquĂ© dans le mur du fonds de la grange le spectateur-voyeur peut voir la mise en scĂšne suivante Une jeune femme nue se tient couchĂ©e sur des brindilles et des feuilles sĂšches, ses jambes Ă©cartĂ©es dĂ©couvrent un sexe imberbe. Elle tient une lampe. Dans le fond une chute d’eau, et un paysage de collines et de bois. Cette piĂšce est la conclusion de l’oeuvre de Marcel Duchamp, l’artiste dont se rĂ©clament tous les artistes majeurs des annĂ©es 70 et 80. L’artiste qui a vĂ©ritablement initiĂ© l’art contemporain dans de nombreux aspects, ce que Pierre Restany appelle L’autre face de l’art. Duchamp laisse un carnet d’instructions pour remonter cette Ɠuvre Ă  partir des piĂšces dĂ©tachĂ©es dans son atelier. Chronologie 1904 Marcel Duchamp rejoint ses frĂšres Ă  Paris et suit des cours Ă  l’AcadĂ©mie Julian. 1909 Il commence Ă  rĂ©aliser des toiles inspirĂ©es de CĂ©zanne et frĂ©quente les cubistes dissidents », comme Gleizes et Metzinger, qui se rĂ©unissent rĂ©guliĂšrement chez son frĂšre Jacques Villon Ă  Le Nu descendant l’escalier voir photo ci-contre est retirĂ© du salon des IndĂ©pendants et est exposĂ© au salon de la Section d’or organisĂ© par les frĂšres Duchamp, Ă  commence Ă  travailler au Grand Le Nu descendant l’escalier est exposĂ© Ă  l’Armory Show, New York. Duchamp apparaĂźt comme l’un des principaux reprĂ©sentants de l’avant-garde Il se rend aux Etats-Unis oĂč il retrouve son ami Francis Picabia. Rencontre avec Man Ray qui restera son ami toute sa vie Il envoie au comitĂ© de sĂ©lection de la SociĂ©tĂ© des Artistes indĂ©pendants, dont il fait partie, sa Fontaine, sous le pseudonyme de Richard Mutt. L’objet est refusĂ©, ce qui donnera lieu Ă  la publication d’une sĂ©rie d’articles oĂč il justifie son acte, intitulĂ©s The Richard Mutt RentrĂ© Ă  Paris, il collabore avec les De retour Ă  New York, il fonde avec Man Ray et Katherine S. Dreier, riche hĂ©ritiĂšre philanthrope, un organisme visant Ă  promouvoir l’art contemporain en achetant des ?uvres Ă  de jeunes artistes. Suite Ă  une blague de Man, ils l’appellent la SociĂ©tĂ© En collaboration avec Man Ray, il publie le premier et unique numĂ©ro de New York Dada. Une dadadate » selon Man Duchamp abandonne son Grand Verre, et la rumeur court qu’il abandonne mĂȘme l’ Il participe au tournage du film avant-gardiste Entr’acte de RenĂ© Clair. Dans la premiĂšre scĂšne du film, il joue aux Ă©checs avec Picabia sur le toit du théùtre des Duchamp, par son attitude prĂ©occupĂ©e par le temps, la vitesse et la dĂ©composition des mouvements, il est amenĂ© Ă  faire du cinĂ©ma expĂ©rimental, appelĂ© l'”Optical cinĂ©ma”, avec son film unique Anemic Le Grand Verre est exposĂ© au MusĂ©e de Brooklyn. C’est Ă  cette occasion que la glace du Grand Verre est Il fait partie de l’équipe de France du Championnat d’échecs et publie, en collaboration avec un autre joueur, un ouvrage sur les fins de Il prĂ©sente ses Rotoreliefs au concours La boĂźte-en-valise, ensemble de reproductions de ses ?uvres en modĂšle rĂ©duit, est tirĂ©e Ă  300 Publication de Rrose SĂ©lavy, recueil de contrepĂšteries et de jeux de A New York, il collabore avec les SurrĂ©alistes rĂ©fugiĂ©s, notamment avec AndrĂ© Breton pour l’exposition First Papers of Surrealism. Pour cette exposition, il tisse dans l’une des salles un rĂ©seau constituĂ© de deux kilomĂštres de ficelle Il organise avec Breton la DeuxiĂšme Exposition Internationale du SurrĂ©alisme Ă  Paris Le SurrĂ©alisme en 1947, et rĂ©alise la couverture du catalogue avec l”uvre PriĂšre de Le magazine grand public Life lui consacre un article. C’est le dĂ©but de la Ouverture du MusĂ©e d’art de Philadelphie grĂące Ă  Louise et Walter Arensberg, amis et mĂ©cĂšnes de Duchamp, qui ont fait don de leur collection. Le nouveau musĂ©e comprend 43 de ses Publication de Marchand du Sel, le premier recueil des divers Ă©crits de Publication de la premiĂšre monographie sur Duchamp par Robert Lebel1964 La galerie Schwartz, Milan, réédite treize ready-mades disparus, en huit La Tate Gallery de Londres organise la premiĂšre grande rĂ©trospective de son ? Exposition Raymond Duchamp-Villon / Marcel Duchamp au MusĂ©e d’art moderne de Marcel Duchamp meurt le 2 octobre Ă  RĂ©trospective Duchamp au MusĂ©e de Philadelphie et au MusĂ©e d’art moderne de New York. dĂ©voilement de l’oeuvre Etant donnĂ©s. ƒuvres – Femme-cocher, 1907, 31,7 x 24,5 cm– La Broyeuse de chocolat, 1912– Les joueurs d’échecs, 1911– Neuf Moules MĂąlic, 1914-1915– Le Roi et la Reine entourĂ©s de nus vites, 1912– Le Passage de la Vierge Ă  la MariĂ©e, 1912– Nu descendant un escalier, 1912– Roue de bicyclette 1913– Fontaine 1917– Femme-cocher, 1907, 31,7 x 24,5 cm– La Broyeuse de chocolat, 1912– Le Roi et la Reine entourĂ©s de nus vites, 1912– Le Passage de la Vierge Ă  la MariĂ©e, 1912– Nu descendant un escalier, 1912– Roue de bicyclette, 1913– Trois stoppages Ă©talon, 1913– In advance of the broken arm, pelle Ă  neige, 1914– ApolinĂšre Enameled, Ă©mail Ă  la façon d’une rĂ©clame, 1914– Porte-bouteilles, 1914– La Broyeuse de chocolat no 2, 1914– Le Grand Verre, 1915-1923– Fontaine, urinoir renversĂ© et signĂ© R. Mutt », 1917– reproduction de La Joconde affublĂ©e d’une paire de moustache, 1919– Air de Paris, objet, 1919– Fresh widow, fenĂȘtre aux carreaux teintĂ©s de noir, 1920– Rotative plaques verre optique de prĂ©cision, ?uvre cinĂ©tique, 1920– Why not sneeze Rrose Selavy ?, boĂźte surrĂ©aliste morceaux de marbre blanc taillĂ©s comme des cubes de sucre contenus dans une cage Ă  oiseaux d’oĂč sortent un os de seiche et un thermomĂštre, 1921– La MariĂ©e mise Ă  nu par ses cĂ©libataires, mĂȘmeou Le grand verre commencĂ© en 1915 et volontairement inachevĂ© en 1925– La BoĂźte-en-valise, 1936-1941 en sĂ©rie jusqu’en 1968, coffret de cuir rouge contenant 80 Ɠuvres en reproductions diverses fac-similĂ©s et objets miniatures, 41,5 x 38,5 x 9,9– PriĂšre de toucher, sein en mousse collĂ© sur la couverture du catalogue de l’Exposition internationale du surrĂ©alisme Ă  la Galerie Maeght, 1947– Étant donnĂ© le gaz d’éclairage et la chute d’eau, peinture premiĂšre version, 1949– Dada, 1916-1923, 1953, affiche pour la Galerie Sydney Janis, New York– Coin de chastetĂ©, objet, 1963– Étant donnĂ©s 1° la chute d’eau, 2° le gaz d’éclairage, variante tridimensionnelle de Grand verre, Ă©laborĂ©e depuis 1946, inachevĂ©e en 1966– La MariĂ©e mise Ă  nu par ses CĂ©libataires, mĂȘmes, Paris, Editions Rrose SĂ©lavy, 1934 Bibliographie *Marcel Duchamp par Arturo Schwarz ed. Fall*Marcel Duchamp IngĂ©nieur du temps perdu – entretiens avec Pierre Cabanne ed. Belfond*Notes de Marcel Duchamp, Ed. Flammarion, Coll. Champs, Paris, 1999*Jean-François Lyotard, Les Transformateurs Duchamp, GalilĂ©e, 1977 *Duchamp Marcel, Marchand du sel, Édition originale de ses Ă©crits, rĂ©unis et prĂ©sentĂ©s par Michel Sanouillet, Paris, Le Terrain Vague, 1959. Duchamp du signe. Ecrits rĂ©unis et prĂ©sentĂ©s par Michel Sanouillet, Flammarion, 1975Yves Arman,” Marcel Duchamp joue et gagne ”,Marval Press, 1994Ecke Bonk,” Marcel Duchamp. The Portable Museum ”, Londres, 1989Françoise Le Pelven, ” L’art d’écrire de Marcel Duchamp ”, Editions Jacqueline Chambon, 2003Bernard MarcadĂ©, ” Marcel Duchamp ”, de MĂ©redieu, ” Duchamp en forme de ready-made ”, Paris, Blusson, 2000Marc Partouche, ” Marcel Duchamp ”, et manoeuvres, 1992 Textes de rĂ©fĂ©rence Marcel Duchamp, entretien avec James Johnson Sweeney extrait, 1955 entretien avec James Johnson SweeneyMarcel Duchamp, L’artiste doit-il aller Ă  l’universitĂ© ? », allocution extrait Ă  l’universitĂ© d’Hofstra, New York, 1960 l’artiste doit-il aller Ă  l’université’Marcel Duchamp, discours au MusĂ©e d’Art moderne de New York, 1961, dans le cadre de l’exposition Art of assemblage discours au musĂ©e d’art moderne de New York“Rendez-vous du dimanche 6 fĂ©vrier 1916”, Minotaure, 10, Paris, 1937“SURcenSURE”, L’usage de la parole, 1, Paris, 1939, p. SELAVY, Collection “Bien Nouveaux”, Editions GLM, Paris, 1939avec Vitaly Halberstadt, L’opposition et les cases conjuguĂ©es sont rĂ©conciliĂ©es, Bruxelles/Saint-Germain-en-Laye, 1932Collection SociĂ©tĂ© Anonyme, 33 notes critiques 1950The Creative Act / Le Processus crĂ©atif. Texte d’une intervention Ă  Houston, Texas, 1957. Repris dans Duchamp du signe, 1994, p. 187-189.“A propos des ready made” 1966“A propos de moi-mĂȘme”. ConfĂ©rence donnĂ©e dans plusieurs musĂ©es et universitĂ©s des Etats-Unis 1964. Liens page wikipĂ©dia sur Marcel Duchamp Documents entretiens de Georges Charbonnier avec Marcel CinĂ©ma, DVD 1Dada CinĂ©ma Entr’acte DVDDocumentaire 1 et 2 sur Duchamp 2 DVDDe Duchamp au Pop Art, DVD
\n\n \n artiste qui a fait scandale avec son urinoir
Berlin Allemagne - L'exposition controversée « Cycle of Life », qui s'est ouverte la semaine derniÚre et mettant en scÚne des cadavres, fait scandale avec deux corps « f
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ï»ż6Qui a fait scandale avec son "Urinoir" ? Duschamps Picasso Dali Pissaro (!) 7 Sur quel support est reprĂ©sentĂ©e "La joconde" ? Sur bois Sur toile . Sur papier Sur plĂątre 8 Comment se prĂ©nommait David ? Jacques-Louis Jean-Louis François-Henri Tonton 9 Qui a emballĂ© le Pont Neuf ? Le pĂšre-NoĂ«l CĂ©sar Burene Christo 10 Qui est l'auteur de la sĂ©rie "Flags" ? Ben PrĂ©senter un urinoir dans une exposition d’Ɠuvres d’art peut paraĂźtre une idĂ©e scandaleuse. Et pourtant, il y a un peu plus d’un siĂšcle, Marcel Duchamp a osĂ© le faire, et a prĂ©sentĂ© cet Ă©quipement au comitĂ© d’organisation. Certes, l’idĂ©e a suscitĂ© de vives rĂ©actions Ă  l’époque. Mais aujourd’hui, elle est perçue comme l’initiative la plus audacieuse jamais entreprise dans le monde de l’art, et qui a forcĂ©ment marquĂ© son histoire. Marcel Duchamp, prĂ©curseur de l’art contemporain L’urinoir a Ă©tĂ© pour la premiĂšre fois prĂ©sentĂ© comme un Ɠuvre d’art par Marcel Duchamp, lors d’une exposition Ă  New York en 1917. Membre fondateur de l’association Society for Independants Artists, ce dernier a voulu tester ce qu’il considĂ©rait comme l’ouverture d’esprit du comitĂ© en charge de sĂ©lectionner les Ɠuvres prĂ©sentĂ©es lors de cette exposition. Il a alors achetĂ© un urinoir en porcelaine dans un magasin new-yorkais, l’a baptisĂ© Fontaine » et l’a prĂ©sentĂ© tel qu’il Ă©tait Ă  l’origine Ă  ce comitĂ©, en y ajoutant simplement la signature ». Son geste n’a gĂ©nĂ©rĂ© que des scandales et l’urinoir n’a finalement pas Ă©tĂ© acceptĂ© Ă  l’exposition. Bien que sa tentative ait Ă©chouĂ©, Marcel Duchamp a nĂ©anmoins rĂ©ussi Ă  intĂ©grer une nouvelle pratique dans le monde artistique du 20e siĂšcle, celle de prĂ©senter un objet manufacturĂ© lors d’une exposition et de transformer un objet du quotidien en Ɠuvre d’art. Ces objets ont d’ailleurs un nom, les ready-made. Est qualifiĂ© de ready-made tout objet manufacturĂ© transformĂ© en Ɠuvre d’art aprĂšs qu’un artiste s’en est appropriĂ©. Il peut alors y ajouter une date, un titre ou une inscription, et procĂ©der Ă  une lĂ©gĂšre modification. L’objet sera ainsi dĂ©tournĂ© de son usage habituel et requalifiĂ© d’Ɠuvre d’art. De son temps, Marcel Duchamp en a exposĂ© plusieurs, Ă  l’exemple de la Roue de bicyclette, une roue de bicyclette fixĂ©e sur un tabouret en bois ; les porte-bouteilles en fer galvanisĂ© ou le peigne en acier. Par ses nombreuses prĂ©sentations, l’artiste français est ainsi considĂ©rĂ© comme le pionnier du ready-made. Il n’est cependant pas le premier Ă  avoir introduit l’urinoir dans le monde artistique. L’urinoir dans les Ɠuvres antiques Certes les reprĂ©sentations sont diffĂ©rentes de l’urinoir moderne de Marcel Duchamp. Mais avant ce dernier, d’autres artistes-peintres ont dĂ©jĂ  mis en scĂšne cet Ă©quipement Ă  travers leurs Ɠuvres. Une pratique qui a notamment Ă©tĂ© promue au Moyen-Age du 5e au 15e siĂšcle et au cours du dĂ©veloppement du mouvement baroque milieu du 16e jusqu’au milieu du 17e siĂšcle, Ă©poques pendant lesquelles l’urine ne suscitait pas du dĂ©goĂ»t. À l’époque, il vĂ©hiculait mĂȘme une idĂ©e de santĂ© et symbolisait la vie intĂ©rieure. En effet, au Moyen-Age, l’urine Ă©tait utilisĂ©e pour diagnostiquer une maladie. Lors d’une auscultation, les mĂ©decins observaient donc le pouls et l’urine du patient. Ce dernier se servait alors d’un bocal en verre pour la miction, donnĂ© ensuite au mĂ©decin qui va l’examiner. Cette scĂšne devient courante sur les tableaux rĂ©alisĂ©s au cours du Moyen-Age, relatant des soignants qui s’adonnent Ă  leur fonction. Celui de Hans SĂŒss est l’un des plus connus, reprĂ©sentant les attributs de saint Damien et saint CĂŽme, patrons des chirurgiens et des pharmaciens de leur Ă©poque. Sur ce tableau, il est possible de les voir chacun tenir un bocal, qui reprĂ©sente alors un urinal. À partir du 18e siĂšcle, aucune reprĂ©sentation de ce type n’a pourtant plus Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e dans le monde artistique. En effet, avec le dĂ©veloppement de l’hygiĂ©nisme, l’urine ne fascinait plus autant les artistes. L’art s’est mĂȘme dĂ©veloppĂ© autour d’un nouveau concept, le bon goĂ»t, qui ne laissait aucune place aux excrĂ©ments. L’urinoir, lui, ne sera plus reprĂ©sentĂ© Ă  travers les Ɠuvres d’art qu’aprĂšs le dĂ©veloppement de l’art contemporain et moderne. NĂ©anmoins, mĂȘme du temps de l’art contemporain, les Ɠuvres qui osaient les afficher n’attiraient que des scandales. L’aprĂšs-Duchamp Marcel Duchamp se prĂ©sentait donc comme celui qui a repris les concepts de l’art du Moyen-Age ou de l’ñge baroque. Mais aprĂšs le scandale qu’il a provoquĂ©, l’urinoir n’était plus prĂ©sent dans aucune autre exposition. Les artistes qui l’ont suivi ont toutefois repris le concept de l’artiste français, qui a toujours voulu que l’art soit dĂ©fini suivant le choix de l’artiste et non Ă  la base des notions de beau et de laid. L’artiste amĂ©ricain Andy Warhol fait partie de ceux qui se sont inspirĂ©s de cette idĂ©e, et a par exemple transformĂ© une boĂźte de soupe en Ɠuvre d’art. Il a Ă©galement enrichi ses collections avec divers objets de consommation, en se rĂ©fĂ©rant Ă  son histoire personnelle ou Ă  la culture populaire. En ce qui concerne l’exposition des Ă©quipements sanitaires, c’est le sculpteur italien Maurizio Cattelan qui les a repris pour les introduire Ă  nouveau dans le monde artistique. Celui-ci a conçu des toilettes en or massif, qui se sont vues attribuer l’intitulĂ© America ». Il a choisi le musĂ©e de Guggenheim, Ă  New York, pour exposer ses Ɠuvres, censĂ©es reprĂ©senter le rĂȘve amĂ©ricain et symboliser les inĂ©galitĂ©s créées par le systĂšme capitaliste. ART(L'art et son objet) La reproduction en art. Écrit par Denys RIOUT ‱ 2 030 mots ‱ 4 mĂ©dias Vantant les moyens modernes de reproduction qui permettent aux Ɠuvres, notamment musicales, d'acquĂ©rir une vĂ©ritable ubiquitĂ©, Paul ValĂ©ry prophĂ©tisait, en 1929 : « Il faut s'attendre que de si grandes nouveautĂ©s transforment toute la technique des arts, agissent par lĂ  sur 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID qpMMKHpq0J1MakQWAU1tUzx2HeUBiLbNapB1zGcF7yqd-JbNSNbcKQ== Cetteloi, qu’il a mise Ă  l’épreuve de l’expĂ©rience grĂące Ă  son urinoir, montre que les regardeurs projettent des qualitĂ©s valorisantes sur les objets d’artiste qui les leurs renvoient plus tard, une fois consacrĂ©s en tant que chefs-d’Ɠuvre de l’art. Ce processus basĂ© sur l’amour-propre et le dĂ©sir d’une identitĂ© singuliĂšre, et qui est donc Ă©videmment trĂšs
C e n’est plus un appareil sanitaire, mais un mythe. On connaĂźt son histoire par coeur. Se promenant sur la CinquiĂšme Avenue, Marcel Duchamp achĂšte un banal urinoir en porcelaine, signe l’objet Ă  la peinture noire R. Mutt 1917 », et le fait parvenir sous ce pseudonyme au Salon des artistes indĂ©pendants de New York. Le Salon est ouvert Ă  tous les artistes, sans critĂšres de sĂ©lection, Ă  condition de payer les frais de participation. MalgrĂ© cette libĂ©ralitĂ© affichĂ©e, l’urinoir fait bondir le prĂ©sident du comitĂ© d’organisation. On vote – pour ou contre l’urinoir ? Ce sera contre. Au prĂ©texte qu’il n’est pas une oeuvre d’art, qu’il est immoral et vulgaire », qu’il ne serait qu’une piĂšce commerciale de plomberie » ce qu’il est, au demeurant, l’objet ne sera pas exposĂ©. Faisant partie du comitĂ© d’organisation, observant la farce en sous-marin cachĂ©, Duchamp dĂ©missionne avec fracas, et attire sur l’invisible R. Mutt l’attention des journaux. La polĂ©mique est astucieusement entretenue par une amie de Duchamp, Louise Norton, dans un article complĂštement loufoque de The Blind Man, oĂč, avec un sens consommĂ© de la provocation, elle dĂ©fend l’urinoir en ces termes Le fait que M. Mutt ait fait ou pas la fontaine de ses propres mains n’a pas d’importance. Il l’a CHOISIE. » Plus loin, Ă  propos de la vulgaritĂ© supposĂ©e Les seules oeuvres d’art que l’AmĂ©rique ait donnĂ©es sont ses tuyauteries et ses ponts. » Scandale ! Et bel exemple de gĂ©nie promotionnel. Les discussions creuses sur la finalitĂ© de l’art et le rĂŽle de l’artiste durent encore aujourd’hui, et participent Ă  faire de Fountain l’oeuvre d’art la plus influente du xx e siĂšcle, comme l’a rĂ©vĂ©lĂ© un sondage anglais auprĂšs du gotha sera rĂ©cupĂ©rĂ© par Alfred Stieglitz, qui l’expose dans sa galerie, histoire de se marrer un coup et de profiter un brin des retombĂ©es de notoriĂ©tĂ© soudaine. Puis il disparaĂźt. L’hypothĂšse la plus probable Ă©tant que Stieglitz, lassĂ© de la plaisanterie et de l’encombrant objet, l’ait mis
 Ă  la poubelle. Ne subsistent que quatre photos, dont deux prises par Stieglitz lui-mĂȘme, qui serviront de base Ă  une reconstitution » de l’urinoir, Ă  partir de 1964, avec le bon vouloir de Marcel Duchamp, qui consacre les copies avec sa signature. Car l’objet est en passe d’ĂȘtre canonisĂ© en tant que premier ready-made mĂ©diatisĂ© de l’histoire de l’art. fĂ©tichisme Des milliers d’artistes, de critiques et de thĂ©sards, Ă©blouis par la simplicitĂ© du concept et l’infini magma rhĂ©torique que l’on peut en tirer, ne jurent que par lui. Exemple de charabia prĂ©tentieux Ce qui fĂ©conde Fountain, et qui donne naissance Ă  l’artiste, est le nom de l’artiste Ă  travers la multiplicitĂ© des voix. Du nom de Fountain coule la source qui arrose le nom de Duchamp et Duchamp est lui-mĂȘme la source » Claire AzĂ©ma, L’Objet et son lieu . L’urinoir sert encore aujourd’hui de socle thĂ©orique Ă  tout un pan de l’art contemporain qui se complaĂźt, avec le bonheur du narcissisme, Ă  tourner autour de son propre nombril, au point oĂč, n’y tenant plus, des plasticiens l’incorporent dans leur dĂ©marche artistique on pisse bien sĂ»r ! dans les copies de Fountain, on les dĂ©tourne, on les casse, etc. Le fĂ©tichisme bat son plein. On ne peut que frĂ©mir Ă  l’idĂ©e que l’urinoir original soit retrouvĂ© un jour. Pour bon nombre d’adeptes, ce serait comme retrouver la Croix du Sauveur. Extase assurĂ©e. Combustion spontanĂ©e. Rassurons-nous, la chose est peu probable. Depuis une cinquantaine d’annĂ©es, avec toute cette folie liturgique, les exĂ©gĂštes ont explorĂ© les moindres recoins. Chose curieuse, les anciens catalogues de la sociĂ©tĂ© J. L. Mott Iron Works, oĂč Duchamp se serait procurĂ© l’objet, ne mentionnent aucun urinoir de ce genre. Encore plus incomprĂ©hensible, on a Ă©tĂ© incapable de retrouver un modĂšle semblable sur aucun marchĂ© aux puces, fabrique dĂ©saffectĂ©e, vieil immeuble d’époque promis Ă  la dĂ©molition. Ce qui fait dire Ă  l’historienne d’art Rhonda Shearer que les ready-mades de Duchamp n’en sont pas. AprĂšs avoir passĂ© des annĂ©es Ă  chasser les vieux objets ressemblant de prĂšs ou de loin aux objets iconiques de Duchamp le porte-bouteilles, la pelle Ă  neige, le porte-chapeau, et l’urinoir, bien sĂ»r, elle en arrive Ă  la stupĂ©fiante conclusion que l’artiste fabriquait lui-mĂȘme les ready-mades, qui, du coup, n’en sont plus ! Caramba ! Étrange rĂŽle aussi que celui de Louise Norton. C’est son adresse qui figure sur l’étiquette de l’urinoir original. C’est elle, on l’a vu, qui met au point la machine rhĂ©torique. Enfin, dans une lettre de 1917 Ă  sa soeur, Duchamp attribue clairement l’origine du projet Ă  une amie ». DĂ©cĂ©dĂ©e en 1941, bien avant l’inouĂŻe sanctification de Fountain, Louise Norton aurait subi une expropriation en rĂšgle. VoilĂ  qui serait moche et vulgaire, en somme, comme un urinoir. Iegor Gran
ArtisteQui A Fait Scandale Avec Son Urinoire Solution. Réponses mises à jour et vérifiées pour le niveau CodyCross Transports Groupe 110. Solution. Artiste qui a fait scandale avec son
Joups Joups January 2021 1 11 Report Nommez un artiste de l antiquite Please enter comments Please enter your name. Please enter the correct email address. Agree to terms and service You must agree before submitting. Lista de comentårios Ambrehvd MésomÚde de CrÚte Compositeur de l'Antiquité 1 votes Thanks 0
Commed’ailleurs Moumen qui mĂšne tant bien que mal l’entreprise familiale et consomme sans arrĂȘt le kif. Chou en Lai, le sage qui bosse tout le temps et partout comme un nĂšgre. AbdelJalil, qui rata ses Ă©tudes malgrĂ© les efforts de son pĂšre, gĂšre maintenant une librairie au quartier et reprĂ©sente l’intĂ©grisme quoiqu’il n’ait pu, jusqu’à maintenant, recruter aucun voisin
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Il n’est pas Matisse et il le savait. Mais pourtant, jusqu’à la fin de sa vie, il a toujours souhaitĂ© que ses peintures soient rĂ©unies dans un mĂȘme lieu autour du Grand Verre. C’était bien la raison pour laquelle Duchamp souhaitait finalement montrer que Le Grand Verre est issu d’une rĂ©flexion approfondie sur la question de la peinture, sur ses limites, peut-ĂȘtre sur son obsolescence Ă  cette Ă©poque, mais il a toujours souhaitĂ© qu’on conserve cette cohĂ©rence autour du Grand avoir fait scandale avec sa peinture Nu descendant un escalier, refusĂ©e au Salon des IndĂ©pendants, mais acclamĂ©e quelques mois plus tard Ă  New York, Duchamp dĂ©cide en mai 1913 de ne plus ĂȘtre artiste. Est-ce que c’était une dĂ©cision pour se dĂ©tacher de la peinture et pour arriver aux readymades ?Il y a deux choses il y a en effet sa volontĂ© de rompre avec le statut social d’artiste qui est quand mĂȘme assez Ă©tonnante de la part de Duchamp, parce qu’il y va exprimer un rejet pour les milieux d’artistes. Ensuite, il y a la question du readymade. J’essaie de montrer dans l’exposition que ce n’est pas forcĂ©ment un geste de nĂ©gation de la peinture. Il y a beaucoup plus une dialectique entre la peinture et les readymades puisque, au moment oĂč il crĂ©e ses premiers readymades, c’est le moment oĂč il assĂšche sa peinture, oĂč elle devient de plus en plus impersonnelle. Duchamp va alors investir dans le readymade sa force poĂ©tique et sa force subjective en choisissant lui-mĂȘme un objet et on y apposant une inscription. Il insiste beaucoup sur cette nĂ©cessitĂ© d’inscrire un mot ou un titre qui va finalement rendre ce geste Duchamp, c’est un lecteur impulsif, c’est un artiste qui aime son pĂšre, c’est un homme dotĂ© d’humour. Qu’est-ce qu’on dĂ©couvre sur la personne et le caractĂšre de Marcel Duchamp Ă  travers sa peinture ?Ce qu’on doit sentir, c’est Ă  la fois ses doutes et ses rĂ©ponses qui sont toujours sur le fil du rasoir. Ce n’est jamais quelqu’un qui va assener une rĂ©ponse franche et claire. Il va toujours osciller entre le rejet et en mĂȘme temps le surinvestissement romantique. C’est pour cela que l’ironie ou l’humour sont trĂšs importants chez Duchamp, parce que c’est toujours une mise Ă  distance critique qui lui permet toujours d’avoir cette position extrĂȘmement subtile. On a tendance Ă  oublier cette subtilitĂ©, mais la postĂ©ritĂ© Duchamp repose sur cette le readymade de la Joconde retravaillĂ©e de 1919 est Ă  l’affiche de l’exposition. Un collage sur le mĂȘme motif, L’envers de la peinture 1955, se trouve Ă  la fin du parcours. Pour vous, Marcel Duchamp est-ce le LĂ©onard de Vinci du 20e siĂšcle ?Beaucoup l’ont dit. Il y a des analogies assez troublantes. C’est vrai, LĂ©onard de Vinci a laissĂ© beaucoup d’Ɠuvres inachevĂ©es, a peu produit, a multipliĂ© ses annotations et ses recherches dans des domaines trĂšs diffĂ©rents. Oui, c’est une analogie qu’on pourrait faire. MARCEL DUCHAMP Le Roi et la reine entourĂ©s de nus vites, 1912, huile sur toile, 146 x 89 cm Philadelphia Museum of Art, The Louise and Walter Arensberg Collection, 1950 succession Marcel Duchamp / ADAGP, Paris 2014 ___________________________________Marcel Duchamp. La peinture, mĂȘme. Exposition au Centre Pompidou-Paris, jusqu’au 5 janvier 2015. 9LFneud.